TDA GUADELOUPE

Au sujet des batteries usagées

En quoi constituent-elles un danger ?

Ces accumulateurs rechargeables contiennent du plomb et de l’acide sulfurique. Ils ne doivent donc en aucun cas être abandonnés dans la nature. C’est pourtant le sort qui est réservé à plus d’un million de batteries usagées par année !

En effet, en se détériorant, le bac en plastique finit par libérer les métaux lourds qu’il renferme, ce qui provoque une pollution de l’air, des sols et des eaux. Le plomb est alors absorbé par des organismes vivants et introduit dans la chaîne alimentaire, au bout de laquelle il atteint l’homme. Dans le corps humain, le plomb affecte le système nerveux, les reins et le sang.

En terme de réglementation

Ce que dit la loi…

Article 7 du décret du 12 mai 1999 relatif à la mise sur le marché des piles et accumulateurs et à leur élimination :
« Toute personne physique ou morale qui fabrique, importe, introduit, distribue des piles ou des accumulateurs est tenue de reprendre ou de faire reprendre, dans la limite des tonnages qu’elle a elle-même fabriqués, importés, introduits ou distribués ; ces même personnes sont, en outre, tenues de valoriser ou faire valoriser, d’éliminer ou faire éliminer les piles et accumulateurs qu’elles ont
repris. »

Le non respect de ces obligations est très sévèrement puni par la loi au regard de la dangerosité de ces déchets et de la responsabilité des importateurs (1).

(1) Selon le code de l’environnement (art. L541-2) « Toute personne qui produit ou détient des déchets est tenue d’en assurer, ou d’en faire assurer l’élimination conformément aux dispositions de la liste unique définie dans l’annexe II du décret n°2002-540 du 18 avril 2002 ». Les sanctions encourues sont définies par l’article L541-41 du code de l’environnement

Organisation de la colllecte

Depuis 2001, les professionnels liés à la commercialisation des batteries ont l’obligation d’organiser le recyclage de celles ci, en reprenant les batteries usagées, sans obligation d’achat. Mais alors, qu’en font-ils à leur tour ?

Les batteries sont déposées dans les centres de collecte par le public et les professionnels. Des bacs de 600 litres étanches sont placés dans les centres adhérents importateurs de batteries, chez leurs revendeurs, chez les concessionnaires automobiles, dans les déchèteries, dans les stations services, chez les garagistes... Un bac permet de collecter en moyenne 70 batteries. Les bacs sont régulièrement collectés par la société SNR (Société Nouvelle de Récupération), sous-traitant de TDA. Un bordereau de suivi de déchets (BSD) est remis à chaque centre collecté. Ce BSD justifie l’élimination des batteries dans les conditions imposées par la loi.

Les batteries sont ensuite filmées sur des palettes, mises en containeurs puis expédiées en métropole chez un affineur de plomb.

Pourquoi recycler les batteries usagées ?

Avant les batteries étaient simplement abandonnées au bord des routes ou dans les terrains vagues.

Il n’était plus possible de continuer à jeter dans la nature plus de 45 000 batteries chaque année dans notre région, comme nous le faisions auparavant. Cette quantité de batteries représente en moyenne 400 tonnes de plomb et 100 tonnes d’acide sulfurique.

Le recyclage d’une batterie permet de récupérer du plomb refondu, réutilisé après raffinage. Le traitement du plomb usagé représente une économie énergétique de 25 % par rapport à l’extraction du métal neuf. Une grande partie des matières plastiques et des produits chimiques que contient la batterie usagée est également recyclée pour divers usages industriels. 95% d’une batterie usagée est recyclé.